Description
Médard Ntombi Muen et Rombaut Serge Pangu Sanghy
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Cette étude propose des solutions durables au problème de gestion des eaux transnationales dans le bassin du fleuve Congo. Elle vise la mise en valeur concertée des ressources hydriques et aquatiques de ce bassin d‘environ 2.345.000 km2. L‘exploitation des substances minérales ayant montré ses limites, d‘aucuns pensent que la valorisation de l‘eau constitue une voie sûre vers la diversification de l‘économie congolaise. Au niveau régional, elle examine les enjeux socio-économiques et géostratégiques qui découleraient de l‘exploitation accrue de l‘eau. En même temps, les changements climatiques actuels augurent une aggravation de la rareté de cette ressource. Un modèle d‘allocation d‘eau développé sous Mike Hydro couplé avec le Nile Basin Decision Support System, présente 12 scénarios pour son exploitation. Neuf de ces scénarios intègrent la perspective d‘un éventuel transfert des eaux du bassin du Congo vers le lac Tchad. L‘analyse d‘impacts de ces prélèvements d‘eau révèle que : la production d‘électricité actuelle de la RDC qui est de 2.590 MW, pourra atteindre près de 10.000 MW à l‘horizon 2030 et environ 50.000 MW en 2050, que l‘on pourra partager avec d‘autres pays ; la modernisation de l‘agriculture, par l‘irrigation des cultures et l‘aquaculture, pourra atteindre par exemple 500.000 ha dans le Kongo Central ; la construction du barrage d‘Inga 3 pourra générer près de 10.000 emplois ; au niveau national et régional, l‘accès à l‘eau potable à tous pourra être garanti au maximum 320 m3/s directement prélevés sur le fleuve Congo et jamais sur l‘Ubangi, aiderait à regarnir graduellement le lac Tchad sans grand impact dans le bassin du Congo.
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